Ephémérides, 1769, xii, table

Nouvelles Ephémérides

NOUVELLES EPHÉMÉRIDES ECONOMIQUES

(1774-1788)

Continuation des Ephémérides du Citoyen fondées par l'abbé Nicolas BAUDEAU (1730-1792).

Après la disparition des Ephémérides du Citoyen en 1772, les physiocrates se trouvèrent sans organe officiel dans le monde politique. L'accession de Turgot au pouvoir en 1774 fit reprendre la revue sous un nouveau titre afin d'expliquer au grand public leurs théories et répondre aux critiques. Ce fut à nouveau l'abbé Baudeau qui dirigea la revue. Les réformes pour lesquelles il plaida (suppression de la corvée, des impôts pesant sur la consommation de certains produits fondamentaux, boissons, tabac, sel) ainsi que les attaques qu'il y publia contre les fermiers de la Caisse de Poissy, les fournisseurs des armées provoquèrent son exil en Auvergne et mirent fin en 1776 aux Nouvelles Ephémérides. Baudeau tenta bien en 1788 de les faire revivre, mais la reprise ne dura que trois mois.

Auteurs étudiés : Colbert, Condillac, Montesquieu, Necker, Quesnay, Rousseau.

QUESNAY, MERCIER de la RIVIERE, BIGOT de SAINTE-CROIX, ROUBAUD en furent les collaborateurs occasionnels, tandis que SAINT-MAURICE de SAINT-LEU en fut le collaborateur régulier.

Source :

Dictionnaire des journaux (1600-1789) sous la direction de Jean SGARD. Paris, Universitas, 1991.

EPHÉMÉRIDES DU CITOYEN
(1765-1772)

Les Ephémérides ont été fondées par l'abbé Nicolas Baudeau (1730-1792) en 1765 (4 novembre 1765). La revue parut d'abord deux fois par semaine (le lundi et le vendredi) sous le titre Ephémérides du citoyen ou chronique de l'esprit national. Voici comment Dupont de Nemours relate cette période et celle qui suivit :

“Nous avons vu dans notre Volume précédent que M. l'Abbé Baudeau avoit commencé cet Ouvrage périodique sous le titre d'Ephémérides du Citoyen, ou Chronique de l'Esprit national. Il en faisoit distribuer deux fois par semaine une feuille petit in-8°. ce qui formoit l'un dans l'autre un peu plus de huit feuilles petit in-8°. ou environ 128 pag. de forme in-12. par mois. L'Ouvrage n'avoit donc pas assez d'étendue pour les matériaux importans que l'on commençoit à y adresser de toutes parts, & sa distribution en feuilles détachées nuisoit à l'éclaircissement des objets importants qu'il avoit à traiter, & dont la discussion se trouvoit souvent interrompue dans l'endroit le plus intéressant, ou qui auroit exigé l'attention la plus suivie. Ces considérations se firent sentir à M. l'Abbé Baudeau, lorsqu'il vit son Recueil devenir le seul Ouvrage périodique consacré à la Philosophie économique que l'on bannissoit du Journal de l'Agriculture, du Commerce & des Finances. Il prit donc le parti de publier son Ouvrage en un Volume chaque mois, & de donner à ce Volume neuf feuilles in-12. ou 216 pag. d'impression, y compris les Tables & autres accessoires indispensables. Ce fut l'engagement qu'il prît avec le Public, & que nous devons remplir aujourd'hui.” (Ephémérides, juillet 1769 : 6-8)

A partir de janvier 1767, la revue prend le titre d'Ephémérides du citoyen ou bibliothèque raisonnée des sciences morales et politiques, et sa périodicité devient mensuelle.

Distribuée à 400 exemplaires en 1768 et comptant 160 abonnés son tirage passe à 500 exemplaires en 1769.

C'est cette année-là que Pierre Samuel Du Pont de Nemours (1739-1817) remplace officiellement Baudeau à la tête des Ephémérides.

Les tomes correspondants à la publication des Réflexions de Turgot mentionnent à Paris le libraire Lacombe, rue Christine. Le prix de la souscription se montait à 18 liv. par an pour Paris et à 24 liv. pour la Province.

Quesnay, sous la signature A ou Alpha, Mirabeau (B), Turgot (C), Du Pont ( H), Baudeau (L ou LB), Roubaud (G ou R), Vauvilliers (Y) en furent les collaborateurs réguliers.

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