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Ephémérides, juin 1769.

S U I T E
DE L'AVERTISSEMENT,

ET de la NOTICE ABRÉGÉE qui commencent les Volumes précédents.

A L'ÉPOQUE où nous avons enfin conduit notre Notice des divers Ecrits qui ont contribué à l'exposition & au développement des vrais principes de la Science de l'économie politique, cette Notice doit changer de caractère. Presque tous les Ouvrages dont nous avons encore à parler pour completter le Catalogue d'une Bibliothéque choisie de Philosophie économique, ou [sic] sont entrés en entier dans nos Ephémérides, ou y ont été extraits avec soin. Il ne s'agit pas de répéter à nos Lecteurs des choses qui leur ont déja {A iij}[6] passé sous les yeux , il suffit de les leur rappeller par une indication légere. On doit donc regarder ce qui nous reste à faire pour remplir à cet égard la tâche que notre zèle nous avoit imposée, comme une Table détaillée, plutôt que comme une véritable Notice raisonnée & explicative.

Avant de commencer cette Table, nous avons cependant un mot à dire sur l'institution de la forme qui a fait embrasser aux Ephémérides la plupart

des articles dont elle sera composée.

Nous avons vu dans notre Volume précédent que M. l'Abbé BAUDEAU avoit commencé cet Ouvrage périodique sous le titre d'Ephémérides du Citoyen, ou Chronique de l'Esprit national. Il en faisoit distribuer deux fois par semaine une feuille petit in-8°. ce qui formoit l'un dans l'autre un peu plus de huit feuilles petit in-8°. ou [7] environ 128 pag. de forme in-12. par mois. L'Ouvrage n'avoit donc pas assez d'étendue pour les matériaux importans que l'on commençoit à y adresser de toutes parts, & sa distribution en feuilles détachées nuisoit à l'éclaircissement des objets importants qu'il avoit à traiter, & dont la discussion se trouvoit souvent interrompue dans l'endroit le plus intéressant, ou qui auroit exigé l'attention la plus suivie. Ces considérations se firent sentir à M. l'Abbé BAUD EAU, lorsqu'il vit son Recueil devenir le seul Ouvrage périodique consacré à la Philosophie économique que l'on bannissoit du Journal de l'Agriculture , du Commerce & des Finances. Il prit donc le parti de publier son Ouvrage en un Volume chaque mois, & de donner à ce Volume neuf feuilles in-12. ou 216 pag. d'impression, y compris les Tables & autres accessoires indis pensables. {A iv}

[8] Ce fut l'engagement qu'il prît avec le Public, & que nous devons remplir aujourd'hui.

Ce fut alors aussi qu'il supprima le second titre de Chronique de 1'Esprit national, qu'il avoit donné jusqu'à ce tems à ses Ephémérides; & qu'il y substitua celui de Bibliothéque raisonnée des Sciences morales & politiques, plus conforme à la vaste carrière qu'il se proposoit de parcourir. Ce fut déslors qu'il divisa cette Bibliothéque raisonnée en trois parties ; la première, formant un Recueil de Pièces détachées sur la Morale & sur la Politique; la seconde, contenant la Critique raisonnée des Ouvrages nouveaux qui traitent de ces matières; la troisième, renfermant l'Histoire philosophique des Evénements publics qui peuvent accroître le bonheur du genre humain, & des traits de bienfaisance, dont l'exemple est utile à répandre.

[9] Le plan de M. l'Abbé BAUDEAU, fut honoré de l'approbation générale. Le Discours dans lequel il l'annonça, après avoir exposé avec la plus grande noblesse l'objet de la Philosophie économique, & en avoir rapidement parcouru l'Histoire, fut regardé, avec raison, comme un chef-d'œuvre d'Eloquence.... Mais le plaisir de parler d'un Prédécesseur

dont les talens nous sont si chers & ont été si utiles à la chose publique nous entraineroit au delà des bornes que nous avons dû nous prescrire dans ce qui nous reste à faire pour notre Notice, qui, comme nous l'avons remarqué, doit éviter de répéter à nos Lecteurs ce qu'ils ont deja vû dans les Ephémérides, & dont l'objet principal doit être à présent, de leur offrir un répertoire qui puisse les guider dans la recherche des articles qu'ils se rappelleront avec le plus d'intérêt. {A v}

[10]

ANNÉE 1767.

Mois de Janvier.

LE premier volume des Ephémérides, sous la nouvelle forme de Bibliothéque raisonnée des Sciences Morales & Politiques.

On y trouve d'abord l'Avertissement dont nous venons de parler, & puis pour Pieces détachées.

1°. L'Analyse du Gouvernement des Yncas du Perou, par l'AUTEUR du Tableau économique, sous le nom de Mr. A.

2°. Des Notions préparatoires sur le Tableau économique , tirées de la sixième partie de l'AMI DES HOMMES.

3°. Un Paradoxe politique, tiré des papiers Anglois, & la Réfutation de ce Paradoxe, dans laquelle M. l'Abbé BAUDEAU

prouve que le produit net des terres est le seul revenu national, & qu'il paie seul [11] les impôts & les dettes de l'Etat.

Pour Critiques raisonnées.

1°. CELLE de l'Essai sur l'Histoire du Droit naturel de M. HUBNER; elle est bornée dans ce Volume à l'analyse raisonnée & détaillée de la première partie de cette Histoire, qui traite des Philosophes anciens.

2°. La critique du Discours de M. DORNAY, Directeur de l'Académie de Rouen, qui a remporté le Prix proposé par l'Académie de Caen, sur les Distinctions qu'il conviendroit d'accorder aux riches Laboureurs, Fermiers ou Propriétaires.

Pour Evénements Publics.

L'Annonce des Loix somptuaires publiés par le Sénat de Suede; ce qui amene une Dissertation sur le luxe & sur les Loix somptuaires, par M. l'Abbé BAUDEAU. {A vj}

[12] Mois de Février.

Le second volume des Ephémérides qui contient,

Dans sa première partie.

1°. Une Lettre d'un Fermier anglois au Public, sur les soulevements qu'a occasionnés la cherté des Grains.

2°. Des Recherches politiques sur les terreurs populaires que cause le bon prix des Grains, & sur les moyens de les calmer, excellent Mémoire de M. l'Abbé BAUDEAU.

3°. Une LETTRE très intéressante de l'AMI DES HOMMES, sous le nom de Mr. B. à Mr.*** sur la nécessité de l'Instruction politique.

4°. Une Dissertation sur l'origine & la nécessité des hérédités foncières, par M. l'Abbé BAUDEAU.

Dans la seconde partie.

LA suite de la critique de l'Essai sur l'Histoire du Droit naturel de [13] M. Hubner. Cette suite renferme la critique de la partie de l'Ouvrage de M. Hubner, qui a pour objet l'Histoire Moderne.

Dans la troisième partie.

1°. L'annonce d'une Souscription patriotique, proposée par la Société Royale d'Agriculture de Paris, avec des Reflexions de M. l'Abbé BAUDEAU, sur l'emploi des fonds de cette Souscription.

2°. L'annonce d'un Prix proposé par la Société économique de Pétersbourg.

Mois de Mars.

LES ELÉMENTS DE LA PHILOSOPHIE RURALE, volume in-12. de 340 pages, sans compter le Discours préliminaire, qui en a cent six. Cet Ouvrage profond de l'AMI DES HOMMES, est l'abrégé de sa PHILOSOPHIE RURALE, publiée en 1763, à Paris, chez Simon, [14] Imprimeur du Parlement, rue de la Harpe. On trouve les Eléments de la Philosophie rurale, à Paris, chez Desaint, rue du Foin; à Lille, chez Henri; à Reims, chez Casin; à Rouen, chez Machuel; à Tournai, chez Journeau; à la Haye, chez Gosse; à Liége, chez Bassompierre. Leur illustre Auteur en a donné lui-même un extrait étendu, sous le nom de Mr. B. en deux Lettres insérées dans les quatrième & cinquième volumes des Ephémérides de cette année, qui parurent aux mois d'Avril & de Mai.

Celui qui fut publié au mois de Mars, dont nous avons à parler à présent, renferme d'abord le commencement de l'Ouvrage intitulé : Le Despotisme de la Chine, par l'AUTEUR du Tableau économique, sous le nom Mr. A. Nous donnerons de suite ici l'idée des différentes partie de cet Ouvrage, sans nous fixer à l'ordre chronologique [15] de sa publication, qui a été partagée entre ce Volume des Ephémérides & les trois suivants. On sent assez que si nous nous arrêtions chaque mois à la Notice de la portion qui en fût

publiée dans ce mois l'ordre des dattes interromproit entièrement l'ordre des idées.

Cet Ouvrage est naturellement divisé en trois parties. La première, qui contient six Chapitres, expose, d'après les divers Auteurs qui nous ont donné des lumières sur la Chine, l'état de cet Empire, la forme de son Gouvernement & la prospérité qui en est la suite. Dans cette première partie l'Auteur s'est piqué de n'être que copiste fidele, il a joint très peu de réflexions aux faits qu'il a publiés, & même il a eu le soin de mettre entre deux parenthèses le petit nombre d'observations qu'il s'est permises.

La seconde partie contient la réfutation des imputations faites par [16] plusieurs écrivains, & notamment par notre célebre MONTESQUIEU au Gouvernement de la Chine.

La troisième partie qui est la plus importance à tous égards, qui a donné occasion au reste de l'Ouvrage & qui même quand elle en seroit séparée, formeroit encore un des meilleurs morceaux qui soient sortis de la plume de son respectable Auteur, présente d'une manière très courte, très claire & très complette, les Loix constitutives du gouvernement des Empires, dont les principales ont trouvé à la Chine leur

application. Cette dernière partie se trouve en entier dans le sixième Volume des Ephémérides, qui parut au mois de Juin. Le troisième Volume imprime au mois de Mars, ne comprend que le premier Chapitre, divisé en cinq paragraphes, qui après un Avant-propos & une Introduction, traitent de l'origine & des antiquités de l'Em-[17]pire de la Chine, de son étendue & de sa prospérité, des divers ordres de Citoyens dont il est composé, & de ses forces militaires; & le commencement du second, qui a pour titre : Loix fondamentales de l'Empire; la première est la Loi naturelle exposée dans les Livres canoniques du premier & du second ordre : l'Auteur en traite, en trois paragraphes.

Après cette portion de l'Ouvrage sur la Chine, on trouve une Dissertation de M. l'Abbé BAUDEAU, sur le faste public & privé : Dissertation précieuse en ce qu'elle pose une distinction claire & sensible entre le luxe & le faste.

La seconde partie de ce Volume est composée de trois articles : le premier est la Critique de la Conclusion de l'Essai sur l'Histoire du Droit naturel de M. Hubner.

Le second intitulé : Vrais Principes du Droit naturel, & qui a été imprimé séparément, chez Lacombe, Libraire, à

Paris, rue Chris-[18]tine, sous le titre d'Exposition de la Loi naturelle, par M. l'Abbé BAUDEAU.

Le troisième est la Critique de la Théorie des Loix civiles de M. Linguet.

La troisième partie est remplie par l'annonce des Traités de paix & d'alliance avec l'Empereur de Maroc, qui diminueront un peu la piraterie, espèce de guerre bien odieuse, puisquelle l'est plus encore, quoique moins redoutable, que celles auxquelles se livrent les Européens.

Mois d'Avril.

Le quatrième Volume des Ephémérides, à la tête duquel on trouve la fin du second, le troisième, le quatrième, le cinquième & le commencement du sixième Chapitre du Despotisme de la CHINE, par Mr. A.

Six paragraphes composent la fin du Chapitre des Loix fondamentales des Chinois.

[19] Le premier qui forme le quatrième paragraphe de ce Chapitre, traite des Sciences auxquelles la Nation chinoise s'applique principalement, & qui sont sur-tout la Morale & la Politique.

Le cinquième de la forme de l'Instruction générale.

Le sixième, des Etudes particulières des Lettrés.

Le septième, de la sureté de la propriété des biens.

Le huitième, de la vénération pour l'Agriculture.

Le neuvième, des facilités & de la protection assurées au Commerce toujours considéré comme dépendance de l'Agriculture.

Le troisième Chapitre expose la forme de la Législation positive de la Chine.

Le quatrième Chapitre, la Nature de l'Impôt qui fonde la puissance publique de l'Empire.

Le cinquième, l'autorité de l'Empereur.

[20] Le sixième est divisé en trois paragraphes, dont il n'entre dans le Volume de ce mois que le premier, qui traite de l'Administration.

Ce morceau historique sur le Gouvernement de la Chine, est suivi par l'Annonce des Eléments de la Philosophie rurale, & par l'Analyse des six premiers Chapitres de cet Ouvrage profond : Analyse faite de la main même de son illustre Auteur, dans une Lettre à M. le Baron de ***.

On trouve ensuite,

La Critique du premier Volume d'un Ouvrage intitulé : Principes de tout Gouvernement.

Et enfin, L'annonce d'un Trait de bienfaisance économique du Sieur Colombet, Curé de Saint Denis sur Sarton.

Celle de la liberté de la Presse, établie en Suede sur les matières d'économie politique.

[21] Et celle d'un Problême sur les Impôts.

Mois de Mai.

Le cinquième Volume des Ephémérides, qui, après deux paragraphes du dernier Chapitre de la première Partie du Despotisme de la Chine, qui traitent des Loix pénales, & des Mandarins de l'Empire, contient le Chapitre dont nous avons parlé, qui forme la seconde Partie cet Ouvrage, & qui est particulièrement intéressant pour la discussion à laquelle l'Auteur se livre vis-à-vis de M. DE MONTESQUIEU.

Ce fragment de l'Ouvrage sur la Chine est suivi par la seconde Lettre de M. B. sur les Elements de la Philosophie rurale, qui renferment l'analyse des six derniers Chapitres de ce Livre. Et la première partie de ce Volume est terminée par une Lettre sur plusieurs actes de Bienfaisance patriotique, exercés [22] par M. DE BOISGRUEL, Curé de S. Victor de Chrétienville en Normandie.

La seconde partie est bornée à la Critique assez succincte que M. l'Abbé BAUDEAU fait du sixième Chapitre du Livre

intitulé : Principes de tout Gouvernement.

La troisième est remplie par l'annonce de l'Abolition des Corvées dans les Généralités de Caen & de Limoges, & par un TRAITÉ de l'Administration des Chemins.

Il y a de ce dernier Ouvrage, qui est de l'Auteur actuel des Ephémérides, une seconde édition in-8°. que l'on trouve à Paris, chez Merlin, Libraire, rue de la Harpe.

Mois de Juin.

Ce fut dans ce mois que parut l'ORDRE NATUREL ET ESSENTIEL DES SOCIÉTÉS POLITIQUES, en deux belles éditions l'une in-4°. & l'autre in-12. [23] à Paris, chez Desaint, rue du Foin Saint-Jacques. Cet Ouvrage sublime de M. LE MERCIER DE LA RIVIERE, Conseiller au Parlement de Paris, puis Intendant de la Martinique, est trop connu de nos Lecteurs, pour que nous nous arrêtions ici à en rendre compte. M. l'Abbé BAUDEAU, les en a entretenus dans les septième, huitième, neuvième, dixième, onzième & douzième Volumes de cette année. Il se proposoit d'en donner enfin l'analyse complette & raisonnée dans l'année suivante; mais il a été détourné de

ce travail par celui de ses excellents Avis au Peuple, que les circonstances rendoient encore plus pressant [sic], & d'une utilité plus marquée pour le moment.

Au reste, la meilleure analyse qu'il soit possible d'en présenter se trouve faite d'avance dans la derniere partie de l'Ouvrage intitulé : Despotisme de la Chine, laquelle [24] contient, comme nous l'avons déja dit, l'exposition des Loix constitutives du Gouvernement des Empires, & qui est insérée en entier à la tête du sixième Volume des Ephémérides de cette année, qui parut aussi dans ce mois.

On lit dans la premiere partie de ce même Volume, un très bon Mémoire sur les caractères de la grande & de la petite Culture, par le Magistrat aussi respectable qu'éclairé, qui porte dans nos Ephémérides le nom de M. C.

Et ensuite une Lettre de Mr. B. pleine de sel & de gaîté & contenant un Exemple de correction pastora1e & bienfaisante, donné par le Curé de Chanteil, en bas Limousin.

La seconde partie de ce Volume renferme une continuation de la Critique raisonnée de la fin du Livre intitulé : Principes de tout Gouvernement, & celle de l'Ouvrage intéressant [25] intitulé, Principes &

Observations économiques, que M. l'Abbé BAUDEAU fait entrer incidemment dans la première. Elles sont suivies par une idée du Livre intéressant qui a pour titre : Le bon Fermier, ou l'Ami des Laboureurs.

La troisième partie est composée par des Réflexions de M. l'Abbé BAUDEAU, sur un commencement de Réforme dans la répartition des Tailles, & sur la nécessité d'arriver le plutôt possible à des réformes plus considérables.

Mois de Juillet.

Le septième Volume des Ephémérides, qui présente 1°. Une Lettre de Mr. B. contenant des Réflexions sur la manière de considérer l'état de la Population & des Richesses d'une Province.

2°. Un excellent Mémoire du Magistrat désigné par le nom de Mr. C. qui contient les Principes {b}[26] de l'Administration politique sur la propriété des Carrières & des Mines, & sur les Règles de leur exploitation. Aux vérités lumineuses que ce Mémoire renferme, il joint l'avantage d'embrasser tellement son sujet & de s'y renfermer si précisément, de le traiter d'une manière si claire & si complette, de dire si bien tout ce qu'il faut & rien de plus qu'il ne faut, qu'il forme en 87 pages, un Traité qui ne

laisse absolument rien à désirer au Lecteur. Nous ne savons pas s'il existe un seul autre Ouvrage aussi entièrement bien fait ; mais nous savons bien que l'homme qui seroit capable de faire un Volume in-4°. avec ce degré de perfection, devroit être regardé comme le premier des Auteurs.

3°. La continuation de la Critique raisonnée du Livre intitulé, Principes de tout Gouvernement, & des Principes & Observations économiques, que M. l'Abbé BAUDEAU y joint toujours.

[27] 4°. La première annonce de l'Ordre naturel & essentiel des Sociétés politiques, & une idée de son Discours préliminaire.

5°. Une Lettre de Mr. B. qui rapporte un nouvel acte de Bienfaisance de M. COLOMBET, Curé de S. Denis sur Sarton, & de M. DU MESNIL, Seigneur de cette Paroisse, & qui y joint des Réflexions sur la manière d'exercer la bienfaisance envers les Pauvres.

Mois d'Août.

Le huitième Volume des Ephémérides, qui est celui de ce mois, est composé, comme le précédent, de cinq Mémoires.

Le premier est une Description de la Sicile, par un jeune Seigneur Allemand.

Le second est une Lettre sur les avantages, la justice & la nécessité de l'entière liberté du Commerce des Grains, par Mr. B. {b ij}

[28] Le troisième est la fin de la Critique du Livre intitulé, Principes de tout Gouvernement. M. l'Abbé BAUDEAU y continue encore, la réfutation des Principes & Observations économiques.

Le quatrième peut encore être regardé comme une continuation au sujet de l'Ordre naturel & essentiel des Sociétés politiques. L'AUTEUR y repousse des menaces de critique qui avoient été faites contre cet Ouvrage dans la Gazette & dans le nouveau Journal du Commerce, & réfute les objections que Mr. de F. avoit hasardé contre le Tableau économique, faute de l'avoir étudié.

Le cinquième renferme une histoire fort intéressante de la Fondation du nouveau Royaume de Ponthiamas, qui dans l'espace de deux générations, est parvenu à un très haut degré de prospérité & de puissance.

[29] Mois de Septembre.

Le Volume des Ephémérides de ce mois, présente d'abord le commencement d'un Ouvrage curieux de M. DE BUTRÉ, des Sociétés Royale [sic] d'Agriculture de Paris & d'Orléans, sur la grande & la

petite Culture. Cet Ouvrage très riche de faits calculés, & d'observations prises sur les lieux, avec le plus grand soin, dans un nombre considérable de Fermes & de Métairies de diverses Provinces du Royaume, est divisé en trois Chapitres, dont le premier seulement entre dans le neuvième Volume des Ephémérides, & les deux autres sont placés dans les deux Volumes suivants.

Après ce Chapitre, qui traite particulièrement de la grande Culture, on trouve la première Lettre de Mr. B. à M** sur la dépravation de l'Ordre légal. C'est le commencement du grand Ouvrage en {b iij} [30] dix-huit Lettres sur l'Ordre légal dont l'AMI DES HOMMES a enrichi les Ephémérides depuis ce tems jusqu'au mois dernier, sans interruption, qu'une seule involontaire d'un mois. On a vu dans notre Volume précédent le Résumé général de cet Ouvrage, dans la dix-huitième & dernière des Lettres dont il est composé, & c'est ce qui nous dispense de nous étendre ici davantage à son sujet.

Cette Lettre est suivie par un autre Lettre touchante de Madame la Marquise de M. sur l'état de la Population & des richesses des Provinces.

Les Critiques raisonnées que renferme ce même Volume, sont au nombre de deux :

la première roule sur une Objection inconsidérée que le Directeur des Fermes de N. connu depuis par l'Essai analytique [s]ur la richesse & sur l'Impôt, avoit [f]ait insérer dans la Gazette du Com-[31]merce, contre le Livre de l'Ordre naturel & essentiel des Sociétés politiques.

La seconde annonce celle du Livre intitulé, Eléments du Commerce, qui venoit d'être réimprimé.

Le Volume est terminé par une seconde Lettre de M. B. sur la Bienfaisance éclairée envers les Pauvres.

Mois d'Octobre.

Après la seconde Lettre de l'illustre Auteur qui se cache sous le nom de Mr. B. sur la Dépravation de l'Ordre légal, & le second Chapitre de l'Ouvrage de M. DE BUTRÉ sur la grande & la petite Culture, dans lequel l'Auteur décrit avec soin les diverses classes de cette dernière, on lit dans le Volume des Ephémérides du mois d'Octobre de cette année, une Lettre de Mr. B. qui renferme le récit d'un très beau trait de Piété filiale, & des Ré-{b iv} [32]flexions sur l'Education morale des Filles.

On trouve ensuite une Lettre de M. Alpha, Maitre-ès-Arts sur le Langage de la Science économique. Cette Lettre est une discussion

fort exacte & fort gaie, à laquelle l'AUTEUR du Tableau économique s'est livré vis-à-vis d'un Anonyme, qui sous le nom d'A. B. C. D., critiquoit quelques expressions employées par les meilleurs Ecrivains économiques, dans le tems même où il étoit involontairement forcé de convenir de leur justesse.

Elle précede une Approbation très forte & très honorable donnée par un grand PRINCE, à l'Ordre naturel & essentiel des Sociétés politiques.

L'établissement d'une Colonie d'Allemands, fondée en Espagne par le Roi, & à ses frais, sous le nom de Nouvelle Caroline, dans la Sierra-morena, est l'événement public [33] & intéressant, pour les Amis de l'humanité, qui remplit la dernière partie de ce Volume.

Mois de Novembre.

La PHYSIOCRATIE ou CONSTITUTION NATURELLE DU GOUVERNEMENT LE PLUS AVANTAGEUX AU GENRE HUMAIN. Recueil des Principaux Ouvrages économiques du Docteur QUESNAY, rédigé & publié par l'AUTEUR actuel des Ephémérides, en deux gros Volumes in-8°. sous l'épigraphe

: Ex naturâ, jus ordo & leges : Ex homine arbitrium, Regimem, & cœrcitio, à Paris, chez Merlin, Libraire, rue de la Harpe. M. l'Abbé BAUDEAU a annoncé ce recuei1 dans le dernier Volume des Ephémérides de l'année 1767, & il a imprimé une partie du Discours préliminaire de l'Editeur, dans le troisième Volume de 1768. Un Ecrivain Anglois avoit entrepris à ce sujet une suite {b v}[34] de Dissertations en forme de Lettres, qui auroient pu suppléer à une analyse raisonnée de l'Ouvrage entier. Ces Lettres se sont trouvées interrompues par quelqu'accident, & sans qu'on sache précisément pourquoi, & il en est résulté que ceux de nos Lecteurs qui ne se sont pas procuré ce Livre, n'en peuvent avoir aucune idée nette. Nous sommes donc obligés de la leur donner ici le plus brièvement qu'il nous sera possible.

A la tête est un Discours de plus de cent pages, dans lequel, après avoir prouvé que les hommes ne peuvent faire usage de leur Droit naturel, qu'en se conformant à l'Ordre naturel, & qu'ils ne peuvent jouir des biens auxquels l'Ordre naturel leur permet d'aspirer, qu'en se soumettant aux conditions nécessaires pour acquérir la jouissance de ces biens, qu'en obéissant aux Loix naturelles; l'Editeur fait voir [35] que dans l'origine des Sociétés les hommes ont effectivement & naturellement

employé leur intelligence à s'instruire, à connoître & à juger de leurs droits naturels & de leurs devoirs réciproques, à se gouverner conformément à l'Ordre naturel social, & à établir des Loix positives pour contraindre les Citoyens ignorants, foux ou dépravés à la soumission aux Loix naturelles de la Société. Il montre ensuite que ces lumières des premières Sociétés n'ayant été qu'implicites, la multiplication des hommes, l'accroissement de l'inégalité naturelle des fortunes & le défaut d'établissements propres à développer, à répandre & à entretenir l'instruction, a du laisser & a en effet laissé le champ libre à la cupidité ignorante qui a enfanté toutes les Sociétés désordonnées, lesquelles ont couvert & couvrent encore le Globe ; & que le seul moyen de remédier aux {b vj}[36] malheurs sans nombre qui affligent les hommes de tous les rangs dans ces Sociétés, étoit de remonter à l'étude du Droit naturel, de l'Ordre & des Loix qui en résultent: étude qui doit faire la base de l'instruction publique, pour l'avantage commun de ceux qui gouvernent & de ceux qui sont gouvernés; qui est principalement convenable aux Souverains dont elle manifeste & régle les droits ; qui est essentielle aux Magistrats

dont elle dicte les devoirs; qui est indispensable aux Philosophes qui se chargent d'eux-mêmes d'éclairer le genre humain, & qui doivent se rendre dignes & capables d'un emploi si noble ; qui est nécessaire à tous les Peres de familles, dont elle doit guider les entreprises & les travaux ; & aux Meres qu'elle doit rendre propres à être de sages administratrices des biens de leur maison, & de vertueuses & honorables institutrices de leurs en-[37]fans. C'est pour faciliter cette étude que l'Editeur s'est porté à rassembler les principaux écrits de l'AUTEUR qui, de nos jours, en a le premier saisi & démontré tous les principes.

Le premier de ces Ouvrages qui quoique composés dans différents tems, forment par leur réunion un Corps complet de doctrine, est le Traité du Droit naturel, qui avoit déja paru dans le Journal de l'Agriculture, du Commerce & des Finances du mois de Septembre 1765, (comme on peut le voir dans l'Avertissement & dans la Notice abrégé [sic] qui précedent notre avant dernier Volume, pag. xij & xiv.) & depuis dans une édition in-12. séparée. Cette troisième édition est augmentée de près d'un quart, & cependant le Traité du Droit naturel

très complet & saisi sous un aspect fondamental, qui avoit échappé jusqu'à présent aux Philo-[38]sophes les plus célèbres, & qui mene directement à l'étude des Loix sociales, qui peuvent porter au plus grand degré possible d'étendue l'usage du Droit naturel, n'y remplit que 38 pages, divisées en cinq Chapitres ; ce qui rend cet Ouvrage singulièrement clair, & tel, que tout le monde croit en avoir pensé autant, quoiqu'il soit cependant essentiellement opposé à l'opinion de tous ceux qui avoient écrit jusqu'alors sur cette matière, & qui avoient unanimement cru que le but de la formation de la Société & l'objet des Loix, étoient de restraindre l'usage du Droit naturel.

Les Loix sociales qui peuvent étendre le plus l'usage du Droit naturel, sont celles qui sont les plus favorables à la multiplication de l'espèce humaine & à l'accroissement de ses jouissances. Pour être à portée de les reconnoître & de s'y soumettre avec intelligence, il faut [39] connoître d'abord les conditions physiques auxquelles la nature a soumis la renaissance & la distribution équitable & profitable des productions propres à satisfaire nos besoins de tous les genres.

Ce sont ces conditions physiques qui sont

exposées dans l'Analyse de la Formule arithmétique du Tableau économique de la distribution des dépenses d'une Nation agricole. Cette Analyse suit dans le Recueil intitulé, PHYSIOCRATIE, le Traité du Droit naturel. Elle y est en seconde édition. La première, avoit paru dans le Volume de Juin du Journal de l'Agriculture, du Commerce & des Finances de l'année 1766, ainsi que nous l'avons observé dans l'Avertissement de notre précédent Volume (pag. xxix & xxx. ) Elle y est corrigée par quelques transpositions, augmentée de quelques notes & d'une Formule abrégée très simple. Le corps de l'Ouvrage occupe [40] 15 pages; il y a un Résumé qui en à quatre, un Exemple & sept Observations détachées, qui toutes ensemble en remplissent vingt, & complettent le Traité du Tableau économique, il n'y a personne qui ne puisse suivre sans peine la lecture d'un Ouvrage de si peu d'étendue, & partagé en tant de divisions qui soulagent & reposent l'attention.

Les MAXIMES générales du Gouvernement économique d'un Royaume agricole, & que l'on peut regarder comme les principales Loix sociales, qui doivent être entretenues en vigueur pour assurer sa prospérité, suivent l'Exposition des Loix

physiques, qui fondent cette prospérité par la reproduction & la distribution des richesses renaissantes, & que présente l'Analyse du Tableau économique. Ces Maximes sont au nombre de trente, dont vingt-quatre ont été tirées de la première édition du Tableau éco-[41]nomique faite au Château de Versailles. On y a joint les notes qui se trouvent dans la même édition avec très peu de changements; & elles justifieront bien l'éloge que nous avons cru devoir en faire dans l'Avertissement qui précède notre premier Volume de cette année, (pag. xlv). Tous ceux qui les liront & qui se rappelleront le lieu de leur première édition, y remarqueront, avec d'autant plus de plaisir, la Philosophie la plus libre, la plus noble, la plus honorable pour son Auteur, & la plus utile à répandre dans les Palais des Rois, pour leur propre avantage & pour celui des Nations qu'ils gouvernent.

Les Notes sur les Maximes générales du Gouvernement terminent le premier Volume & la Physiocratie proprement dite, dont les hommes d'Etat ne peuvent se dispenser d'étudier les Loix. Le second Volume qui a pour titre particulier, Discussions & dévelop-[42]pements sur quelques unes des notions de l'Economie politique, renferme des morceaux destinés

à ceux qui, non contents d'avoir puisé des règles suffisantes & pratiques de conduite, dans la connoissance de la Physiocratie, veulent devenir savants, selon toute l'étendue du terme, dans cette belle Science de l'Ordre naturel.

On peut encore distinguer deux parties dans ce second Volume; l'une, agréable à lire pour tous ceux qui s'intéressent à cette Science, & à la portée de quiconque y veut mettre un peu d'attention. Ce sont les Dialogues sur le Commerce & sur les travaux des Artisans, imprimés pour la première fois dans les Journaux de l'Agriculture, du Commerce & des Finances du mois de Juin & du mois de Novembre 1766 dont nous avons parlé dans l'Avertissement de notre précédent Volume, (pag. xxii, xxiij & xliii. ) Dans cette seconde édition, ces Dialogues [43] sont retravaillés avec soin, & augmentés du double.

L'autre partie, qui de sa nature est plus fatiguante à suivre, est composée de deux Problêmes économiques. Le premier, sur les effets de l'augmentation du prix des denrées dans un Royaume, auquel on rendroit la liberté du Commerce, après que ses productions auroient été privées de leur prix naturel par des prohibitions.

Le second, sur la différence des Impositions indirectes & de l'Impôt direct. Celui-ci prouve par une suite de calculs très clairs pour les gens exercés, & qui pourtant n'occupent que quarante deux pages, que l'impôt indirect coute environ huit fois plus à la Nation qu'il ne rapporte au Souverain ; que les Propriétaires des terres payent plus d'un quart de plus que si l'impôt eût été établi directement sur le produit net de leurs terres, & à raison des deux septièmes de ce produit net; que le [44] Souverain reçoit environ moitié moins qu'il n'auroit reçu dans ce cas-là ; qu'il perd près des trois quarts sur la levée des impositions indirectes. Et tout cela sans compter les dommages que causent, 1°. la détérioration des biens fonds qui suit de la diminution des facultés de l'intérêt qu'ont les Propriétaires pour entretenir & améliorer ces biens. 2°. L'abandon plus ou moins grand des entreprises fructueuses auxquelles on craint d'employer des richesses visibles. 3°. La dégradation de la culture dont les avances sont progressivement spoliées. 4°. La formation des fortunes pécuniaires des Financiers, qui intervertit la circulation de l'argent. 5°. La résidence de ces riches Financiers dans la Capitale, d'où suit l'éloignement de la consommation des

lieux de la production, & l'augmentation des frais de commerce au détriment des revenus. 6°. La multiplication des mendiants qui

[45] résulte de l'anéantissement des salaires, & qui forme une surcharge pour les Cultivateurs, laquelle retombe à la fin sur les Propriétaires des terres. L'Auteur s'est abstenu de calculer les funestes effets de ces six causes évidement [sic] desastreuses, faute d'avoir des données assez exactes pour établir un calcul solide, tel que celui qu'il présente plus haut.

L'Editeur a joint une Préface particulière à la tête de chacun des morceaux qui entrent dans le Recueil intitulé, Physiocratie, pour en marquer davantage les liaisons: & il y a ajouté au commencement du premier Volume, & à la fin du second une Table sommaire, dans laquelle il s'est attaché à faire en sorte que les Personnes qui ont peu de tems & beaucoup de compréhension, pussent lire l'Ouvrage de suite & en abrégé.

LE Onzième Volume des Ephémérides, qui parut dans le même [46] mois que la Physiocratie, renferme quatre morceaux dans son Recueil de Pièces détachées.

1°. La troisième Lettre de Mr. B. sur la Dépravation de l'Ordre légal.

2°. Le troisième Chapitre de l'Ouvrage de M. DE BUTRÉ, sur la grande & la petite Culture, contenant la comparaison des avances & des produits de ces deux espèces de Culture.

3°. Une Lettre de M. LE TROSNE, Avocat du Roi à Orléans, sur la nécessité de l'entière liberté du Commerce des Grains. M. le Trosne y fait voir que les restrictions imposées à cette liberté, par la condescendance du Législateur pour les préjugés du Peuple, dans l'Edit de 1764, peuvent favoriser des manœuvres odieuses & très préjudiciables à la Nation. L'expérience justifioit ses craintes dans le tems même ; car c'étoit alors qu'on parvenoit à fermer la Loire, par une surprise très punissable, faite à la Religion du Gou-[47]vernement, & que l'entière liberté auroit rendue impossible.

4°. Le premier Chapitre de l'Explication du Tableau économique, adressée à Madame de * * *. par M. l'Abbé BAUDEAU. Cette Explication, dans laquelle l'Auteur s'est attaché à jetter l'espèce d'agrément & les petits détails qui conviennent a un Ouvrage adressé à une Dame, a plu généralement. M. l'Abbé BAUDEAU en a donné deux continuatinuations : il s'étoit promis de

l'achever, même après avoir quitté la rédaction des Ephémérides; il ne l'a pû encore : & s'il arrivoit que ses autres travaux continuassent de ne pas le lui permettre, nous prendrions sur nous d'acquitter cette dette le mieux qu'il nous seroit possible.

Dans ses Critiques raisonnées, l'Abbé BAUDEAU s'arrête d'abord sur le titre de l'Ouvrage de M. DE LA RIVIERE, (l'Ordre naturel essentiel des Sociétés politiques) & il fait [48] voir comment l'Ordre naturel fonde nécessairement l'Ordre essentiel de ces Sociétés.

Il passe ensuite à la Critique du premier Chapitre des Eléments du Commerce, qui renferme les Principes développés dans les Chapitres suivants.

Il annonce dans son article des Evénements publics, 1°. L'affranchissement de quarante-deux familles de Paysans serfs, auxquelles leur seigneur M. le Baron de BERNSTORFF, Conseiller intime de S. M. le Roi de Danemarck, a donné la liberté de leurs personnes, & la propriété de leurs terres & métairies, & le droit de succession.

2°. Le Jugement de la Société Royale d'Agriculture de Limoges, qui a décerné au Mémoire de M. de SAINT-PERAVY, le prix qu'elle avoit proposé sur les Effets

de l'Impôt indirect. C'est cet Ouvrage qui n'a été [49] imprimé que long tems depuis, & dont nous avons rendu un compte détaillé dans notre dernier Volume des Ephémérides de l'année dernière, & dans les deux premiers de cette année,

Mois de Décembre.

DE L'ORIGINE ET DES PROGRÈS D'UNE SCIENCE NOUVELLE, brochure de 84 pages in-8°. sous l'épigraphe :

Croire tout découvert est une erreur profonde; C'est prendre l'horizon pour les bornes du monde.

à Paris, chez Desaint, Libraire, rue du Foin Saint Jacques. Cette Brochure de l'AUTEUR actuel des Ephémérides, renferme l'Histoire de la Philosophie économique, & l'Exposition abrégée de sa Doctrine, que l'Auteur a résumée en 21 paragraphes, dans lesquels il s'est efforcé de mettre le plus d'ordre & de clarté qu'il lui a été possible. {c}

[50] Le premier objet de cet Ouvrage avoit été de donner un Précis de la Doctrine développée dans le Livre de M. DE LA RIVIERE, & M l'Abbé BAUDEAU lui a fait l'honneur d'en emprunter le vingt-unième paragraphe, qui n'est lui même que le résumé des vingt autres, pour donner en effet une idée de cette Doctrine, dans son Volume des Ephémérides de ce mois, au commencement de son Analyse de l'Ordre

naturel & essentiel des Sociétés politiques, qui forme le premier article des Critiques raisonnées.

Le second est l'annonce de la PHYSIOCRATIE.

La Partie des Pièces détachées avoit été remplie par la quatrième Lettre de M. B. sur la Dépravation de l'Ordre légal :

Par des Observations diverses sur la grande & la petite Culture ; en Réponses aux Objections de M. DE FORBONNAIS, & pour servir de [51] Supplément à l'Ouvrage de M. DE BUTRÉ :

Et par le second Chapitre de l'Explication du Tableau économique, adressée à Madame de * * *. par M. l'Abbé BAUDEAU.

La troisième Partie, sous le titre de Bienfaisance vraiment Royale, offre l'annonce de la Commission établie par SA MAJESTÉ LE ROI DE DANNEMARCK, pour parvenir à l'Affranchissement de ceux de ses Sujets qui sont encore Serfs.

C'EST par le récit de cette belle action, sur laquelle, M. l'Abbé BAUDEAU fait des Réflexions très judicieuses, que finissent les Ouvrages sur l'Economie politique qui ont été publiés en 1767, & que nous devions annoncer dans cette

Notice. Nous renvoyons à la tête de notre prochain Volume, le compte rapide que nous devons de ceux qui ont paru en 1768 ; ce qui terminera {c ij}[52] la tâche extraordinaire que nous nous sommes imposée depuis le commencement de cette année, afin de remplir dans toute leur étendue les devoirs que le titre de notre Recueil nous prescrit, & de rendre cette Bibliothèque raisonnée des Sciences Morales & Politiques, aussi complette qu'il nous est possible, & que nous aurions toujours désiré qu'elle le fût.

Suite.