Issogne, rentes

Alimentation et agriculture

Georges de Challant, à la fois seigneur et ecclésiastique, reçoit les redevances seigneuriales, ainsi que la dîme, attachée aux fonctions cléricales.

Les recettes en nature

Par l'étude de ces rentes en nature, nous pouvons déjà avoir un aperçu de l'agriculture dans le val d'Aoste à cette époque.

- les céréales

Les céréales représentent la majorité des versements en nature. Le froment est traditionnellement la céréale des plaines et des fonds de vallées. Le seigle, cultivé lui aussi largement, occupe une place importante en altitude, il est moins exigent que le froment pour le sol, de plus, la paille est utilisée pour attacher la vigne. C'est pour ces raisons que la part du seigle dans les redevances est la plus développée, les paysans devant la cultiver en priorité.

L'orge et l'avoine sont des céréales allant de paires, à la fois dans les comptes et dans la pratique, c'est une production destinée à nourrir le bétail mais aussi parfois à la consommation humaine.

- Les arbres fruitiers et les plantes

Nous pouvons noter la place essentielle du châtaignier par la lecture de ce graphique. En effet, il nourrit et chauffe l'homme en même temps qu'il lui est d'un grand secours pour la charpente et la menuiserie. Les fruits sont conservés séchés à la fumée pour être mangés tout au long de l'année, et peuvent aussi être employés à la fabrication de farine. Dans ces comptes nous retrouvons donc d'une part, la cueillette et d'autre part, l'utilisation du bois pour la construction de charpentes au château.

De la même manière, le noyer fournit l'essentiel de l'huile et du bois.

Par ailleurs, les oignons représentent une grosse part des versements et sont également une source de profit pour le château qui les revend sur le marché d'Issogne.

Enfin, une partie des revenus de Georges de Challant, est assuré en vin. Cette proportion reste limitée, étant que le seigneur doit posséder lui-même une grande exploitation viticole, comme nous l'avons vu précédemment.

Les recettes en argent

Georges de Challant touche également des redevances en argent, dont la somme prouve l'étendue du domaine seigneuriale. Si l'on compare au salaire d'un simple ouvrier, d'environ un gros par journée de travail, on comprend mieux l'étendue de ces ressources monnétaires. Cependant, cela n'a rien d'étonnant car la restauration d'un château nécessite d'importantes dépenses, on peut s'en apercevoir dans la tenus des comptes, les recettes occupant peu de place.

Alimentation

Pour obtenir ces graphiques nous avons compté le nombre de fois où, d'une part, des aliments ont été achetés et, d'autre part, ont été perçus en tant que redevance. Nous constatons tout d'abord une grande complémentarité entre les achats et les recettes, aucun aliment n'apparaissant dans les deux graphiques à la fois (sauf l'avoine seul, dans les achats, peut-être destiné à nourrir les bêtes utilisées dans le cadre des travaux.). Georges de Challant doit probablement consommer la plupart des recettes en nature, pour son usage personnel. L'alimentation de base se compose de céréales, d'œufs et de viande de bœuf, on remarque que la consommation de sel est importante, pour la conservation de toute denrée périssable.

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