Issogne, Comptes et onomastique

Comptes et onomastique

 

L'étude des personnes dont les comptes mentionnent les noms a été élaborée en regroupant les individus selon leur nom de famille, renvoyant généralement à des villages environnants (ex : Verrès ou Champorchier).

Ce graphique peut servir aux généalogistes, en complément de la table des individus qui offre plus de précisions sur les individus eux-mêmes et non sur les familles (supposées) que nous avons tenté d'identifier. On remarque plusieurs familles surreprésentées par rapport aux autres.

Tout d'abord, la famille de Curet, pour laquelle nous avons reconstitué une petite généalogie :

Il existe d'autres individus de cette famille, mais leurs liens de parenté ne sont pas précisés. Il doit sans doute s'agir d'une famille paysanne qui, en cette période de reconstruction, effectue divers services liés à cette activité qui leur apporte un complément de ressources.

En ce qui concerne de Riortes, il n'apparaît qu'un individu, nommé André, présent à 56 reprises, uniquement pour des travaux liés au château : porter des pierres, couper du bois, à la fournaise pour cuire les carreaux, ou encore à l'édification elle-même. Il s'agit probablement d'un ouvrier.

Si nous comptabilisons les personnes venues de Champorchier, nous en dénombrons 107, ce qui laisse supposer que ce bourg est attaché à Issogne pour des raisons féodales ou de proximité géographique. On peut remarquer trois grandes familles au sein de cet espace : les Octobon, les Sartoret et les Ros(s)ier, auxquelles s'ajoutent des compagnons anonymes.

Enfin, Martin apparaît 49 fois dans notre table générale, il s'agit en fait du clavandier, c'est à dire celui qui détient les clés du château, gardien, et parfois, économe et magasinier, c'est "l'homme à tout faire de Georges de Challant".

Quant aux donateurs, essentiellement des nobles, ils sont repertoriés dans le graphique suivant.

Georges de Challant lui-même fait partie de cette catégorie, mais les comptes ne précisent pas d'où provient l'argent qu'il verse en vue de la restauration.

Les métiers

Désormais considérons, les personnes dont la profession est précisée à côté de leur nom.

Favero : forgeron
Pinctre : peintre
Picolier : vendeur de métaux
Escofier : cordonnier
Gerlier: fabriquant de hottes, de corbeilles, de paniers, peut-être même de sceaux.

Nous constatons à l'aide de ce graphique que le métier dominant est celui de forgeron, ce qui est compréhensible puisque dans ce contexte sa fonction principale est la réparation et, quelques fois, la fabrication d'outils. De même, le picolier fournit les métaux nécessaires. Quant à l'escofier, il répare ou confectionne des pièces de cuir destinées à l'arnachement des ânes, employés pour l'acheminement des matériaux sur le site.

Il faut cependant remarquer dans la base de données que certains individus effectuent des travaux similaires, mais dont le nom n'est pas accompagné du métier référent, cela tient à leur polyvalence dans les tâches.

A côté de ces artisans, on distingue des maîtres spécialisés dans certains domaines :

- Jean de Gina, venu de Cyriè, spécialiste de la cuisson des carreaux dans la fournaise d'Issogne et ayant passé un contrat avec le château.
- Michié, maître maçon, autour du château et sur les murailles
- Pierre de Aymo, charbonnier

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