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EPHEMERIDES ÉCONOMIQUES. SECONDE PARTIE.
ANALYSES, N°. PREMIER.
VOICI, Monsieur, votre Analyse des sociétés policées. Fvj |
|132| Il
n'y a en général que deux classes de citoyens : celle des
propriétaires, à qui toutes les terres & toutes
les productions appartiennent ; & celle des salariés qui,
n'ayant ni terres, ni productions en propre, subsistent avec les
salaires dus à leur travail. |
|133| Ce
texte si formel va me fournir plusieurs observations. |
|134|des propriétaires ? est-ce
avec celle des salariés ? |
|135|fonctions, les devoirs &
les droits du propriétaire foncier sont absolument différents
des fonctions, des devoirs & des droits du cultivateur en chef. Il
seroit bien étonnant que ces vérités vous fussent
étrangeres. |
|136|Avant ces dépenses, les
friches ne valoient rien, ou du moins presque rien ; la propriété
de ces déserts n'étoit qu'un droit illusoire, qu'une expectative,
qu'une faculté d'acquérir des revenus. |
|137|de deux sortes, vous le savez
sans doute; les unes sont primitives, ou de premier établissement,
savoir, les troupeaux, les animaux de labourage & de charroi, ceux
de la basse cour ; les instruments aratoires, les meubles & ustensiles
du ménage agricole, les premieres semences & les subsistances
provisoires. |
|138|origine d'une famille isolée,
le même homme est à la fois propriétaire & cultivateur;
vous savez bien qu'à cette époque le même homme fabrique
aussi son habitation, ses outils, ses meubles, ses vêtements ; qu'il
se sert lui-même, & qu'il confond par conséquent toutes
les fonctions de la classes qu'il vous a plu de mettre la seconde &
la derniere de la société, avec celle de la premiere. |
|139|ses récoltes sont proportionnées
à la mise & à l'intelligence du cultivateur. |
|140|partage de la classe des propriétaires,
dans laquelle est compris le Souverain ; c'est par inattention que vous
avez annoncé le contraire, en disant que toutes les terres
& tontes les productions appartiennent aux propriéraires»
; mais cette inattention influe beaucoup trop sur vôtre Ouvrage. |
|141|prodigués tout-à-coup
à vos éléments. |
|142|dit : toutes les richesses
ne se multiplient qu'en raison de notre travail (toujours oubliant les
avances); nous devons toutes les productions au travail du cultivateur,
nous devons au travail de l'artisan ou de l'artiste toutes les formes
données aux matieres premieres. |
|143|mieux désigner les avances
foncieres, & les droits du propriétaire. |
|144|C'est
faute d'avoir pris la peine de graver dans votre esprit assez profondément
la formule abrégée de toute la science, que vous avez voulu
réduire la société civile à deux classes au
lieu de trois, oubliant une classe bien capitale & bien essentielle,
celle des cultivateurs. |
|145| & autres agents de la troisieme
classe tout ce qu'ils fournissent aux cultivateurs. 1776. Tome V. G |
|146|les Ephémérides de 1767 & 1768 8 (1). La suite aux plus prochains Recueils. (1) On trouve encore quelques exemplaires de cette explication chef Delalain , Libraire , rue & à côté de l'ancienne Comédie Françoise. |
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