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DE la même ville de Sienne, étoit en réputation dans le même tems. Il a peint au palais Ghigi, dans les églises, & sur les façades de beaucoup de maisons de Rome. Il savoit fort bien les Mathématiques, & entendoit l'architecture parfaitement : & c'est lui qui a renouvellé les anciennes décorations de théâtre, ainsi qu'il le fit paroître du tems de Léon X.
Quand le Cardinal Bernard de Bibienne fit représenter devant ce Pape la comédie intitulée, La Calandra, qui est une des premières comédies italiennes qui ayent paru sur les théâtres, Balthazar en composa les scenes, & les orna de tant de places, de rues, & de diverses sortes de bâtimens, que la chose fut admirée de tout le monde. Aussi doit-il être considéré comme celui qui a ouvert le chemin aux ingénieurs

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& aux machinistes en ce genre. Il fut employé en divers ouvrages, tant à Saint Pierre qu'ailleurs ; & c'est lui qui prépara le magnifique appareil du couronnement de Clément VII. Mais il eut le malheur de se trouver à Rome en 1527. que cette ville fut saccagée par l'armée de l'Empereur Charles-Quint : les soldats qui le pillerent, le maltraiterent extrêmement, & il ne se tira de leurs mains, qu'en faisant le portrait de Charles de Bourbon. Si-tôt qu'il fut en liberté, il alla s'embarquer à Porto Hercolé pour passer à Sienne, où il arriva en chemise après avoir été volé. Ceux de Sienne l'employerent aux fortifications de leur ville. Il retourna à Rome, où il fit les desseins de quelques palais. Il y commença son livre des antiquités de Rome, & un commentaire sur Vitruve, dont il faisoit les figures à mesure qu'il travailloit sur cet auteur : mais sa mort arrêta cet ouvrage en 1536. étant âgé seulement de trente-six ans. On croit qu'il fut empoisonné par ses envieux. Sébastien Serlio hérita de ses écrits & de ses desseins, dont il s'est beaucoup servi dans les livres d'architecture qu'il a donnés au public.
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