p. 146 (1) Cicero de Rep. Lib. 3 de legib, I. 14.

p. 169 (1) Une Academie a demandé aux Savans : Si le rétablissement des Arts et des Sciences a contribué à épurer les mœurs.
Dans les deux hypotéses précédentes, cette question seroit bientôt résolue, aussi-bien que dans celle-ci, en supposant que les Nations n'eussent point été corrompues par la propriété ; il est indubitable que l'étendue des connoissances n'eût fait qu'améliorer les hommes.
Je crois que ce Corps célébre a voulu se divertir en couronnant le hardi Sophiste qui a soutenu la négative, et qu'il a voulu lui-même rire aux dépens de la Raison, en prenant pour corruption de mœurs, le juste mépris que les Arts et les Sciences nous ont appris à faire de quantité de fadaises; il a pris pour corruption de mœurs, des vices devenus moins grossiers, moins d'hipocrisie, moins de cette farouche et pedantesque morosité qui se gêne pour aquerir le droit de censurer le reste des hommes, plus d'aisance et de liberté dans le commerce de la vie. Il n'a pas vu, ou a négligé de voir que si les Arts et les Sciences en instruisant les hommes des vrais agrémens de la société, en bannissant la barbarie, en multipliant nos plaisirs, paroissent à certains égards avoir irrité la cupidité, ce n'est point que ces connoissances aient d'elles-mêmes cette propriété malfaisante, mais parce qu'elles se trouvent malheureusement mêlées avec le principe venimeux de toute corruption morale qui infecte tout ce qu'il touche.

p. 172 (1) Page 35 (73) et suivantes.

p. 181 (1) Voyez ce Pontife, cet Anacoréte, assidu Courtisan de la Divinité; il ne tarde pas, quelque mine qu'il fasse, de s'imaginer en être un des principaux Favoris : or, un des principaux Favoris de la Divinité est une personne sacrée; une personne sacrée mérite les respects du reste des Mortels ; elle est l'interpréte des ordres du Ciel. Combien de conséquences favorables à l'amour-propre !